Contini, Alessia Dafne.

Alessia. Un doux prénom prénom choisi par la mère d'une douce enfant - tout en apparences, naturellement.
Dafne. Le prénom de la mère du géniteur de la demoiselle, autrement dit de sa grand mère paternelle, choisi en tant que deuxième prénom afin de rendre hommage à cette femme qui deviendra un exemple pour notre belle italienne.
Contini. Le patronyme d'une illustre famille d'Italie, transmis de génération en génération, la fierté de le porter étant toujours aussi grande.

Alessia... Une beauté si douce, si pure. Et tellement trompeuse. Une fragile apparence devancée par une attitude imposante.

Une démarche singulière, un balancement de hanches élégant. De longues jambes effilées portent un buste à la poitrine conséquente mise en valeur par une taille fine. Elle semble frôler le mètre 80. D'agréables senteurs planent dans l'air, il s'agit du parfum favori de la demoiselle. Une fusion de mandarine, de poire et de violette, sur un cœur de mûre et de fraise des bois qui laisse une empreinte de vanille, d'ambre et de musc. Sucrée, fruitée, gourmande, une senteur sous le signe du charme et de l'impertinence, à mi-chemin entre innocence et féminité déroutante. (#)

Sa présence se fait rapidement remarquer, notamment grâce à son regard d'une intensité quelque peu hors du commun. La demoiselle a des yeux extrêmement expressifs ; il suffit qu'elle pose son regard marine sur vous, et vous perdrez tous vos moyens. Enfin, n'exagérons rien, son pouvoir n'opère que sur les personnalités un minimum timides. Cependant, n'importe quelle personne, timide ou non, croisant Alessia pourra dire que l'impression ressentie en la regardant sera de la peur, du respect ou encore de la haine. La belle est tout sauf chaleureuse. Impression qui aurait pu être trompée par son interminable chevelure d'une étrange couleur rose, tombant parfois en une cascade de boucles naturelles dans son dos, reposant le reste du temps en sages mèches lisses sur ses épaules. Autrefois brune, cette couleur de cheveux s'est développée en même temps que son pouvoir, sans vraiment s'expliquer. Mais cette vive couleur ne change en rien la froideur de sa beauté, contre toute logique. Sa peau est d'une pâleur surprenante : notre italienne est totalement insensible au soleil. Elle ne bronze pas, elle ne brûle pas. Toutefois, ses pommettes naturellement colorées de rose rafraîchissent son teint. Sur ce visage bien proportionné s'affiche le seul complexe de la jeune femme : son nez, qu'elle trouve trop pointu. Ses lèvres ni trop fines ni trop pulpeuses laissent s'échapper une belle voix grave aux intonations calmes, légèrement rauque, sensuelle au possible. Les paroles prononcées ont pourtant rarement pour but de charmer.

En effet, Miss Contini a tendance à jouer la peste. Toutefois, elle reste mature et d'une nature réfléchie, il ne serait donc pas de son genre d'aller faire des coups bas à la première idiote venue. Non, Alessia n'agit jamais sans raison. Faire quoi que ce soit sur un coup de tête, c'est une chose qui ne lui arriverait jamais. Pour chaque action effectuée, elle a besoin d'un but bien précis. C'est pour cette raison qu'elle ne sera blessante avec quelqu'un que si ce dernier la cherche. A ce moment là, elle sera incroyablement rancunière et fera tout son possible pour pourrir la vie de la personne qui aura eu l'audace - ou la malchance - de la provoquer. Par opposition, il aurait été logique qu'elle soit naturellement gentille avec les gens qui le lui rendent. Cependant ce n'est pas le cas d'Aless. Elle reste froide et distante avec la majorité des personnes, se parant d'un sourire uniquement afin d'obtenir quelque chose. Pour exemple, elle ne se forcerait pas à sourire pour mettre à l'aise ses voisins, sauf si ces derniers possédaient quelque chose d'intéressant pour Alessia. De ce fait la jeune fille est adorable avec le directeur, M. McGrooland, réussissant à sa plus grande joie à l'impressionner lorsqu'elle veut obtenir une quelconque autorisation de sa part.

De l'extérieur, Alessia semble intouchable. De l'intérieur... De l'intérieur, Alessia l'est tout autant. Essayez de la blesser, elle vous rira au nez. Tentez de l'humilier, elle trouvera une controverse dans chaque situation. Non, l'italienne n'est pas le moins du monde fragile, et cherchera toujours à se battre, sans jamais abandonner. Une battante, on dit. Elle ne se laisse décourager que très difficilement, et s'accroche aux buts qu'elle se fixe. Elle se fiche bien que son entourage puisse la haïr. Premièrement, ils auraient de toute façon bien trop peur de le faire. Deuxièmement, Alessia avance toujours seule, se montrant jour après jour qu'elle n'a besoin de personne pour rester debout. Ce qu'elle est devenue, ce qu'elle a obtenu, tout ce dur labeur effectué seule est une preuve irréfutable que la jeune fille s'en sort à merveille sans l'aide de personne. Aimer, se sentir aimer... ? C'est une notion qu'Alessia ne juge pas digne d'intérêt. Selon elle, rien ne vaut le respect. Respecter et être respecté, voilà des valeurs importantes aux yeux de la belle.

Si Alessia « n'aime » à proprement parler personne, elle aime certaines choses, elle a même des goûts, presque des exigences d'ailleurs bien précises. Et par dessus tout, elle aime l'hiver. Le froid, la neige, le silence. La douceur d'un paysage qui, sous son manteau neigeux, cache pourtant une vérité bien moins innocente ; exactement comme Mlle Contini. Par opposition, elle apprécie tout particulièrement se rendre à l'endroit le plus fréquenté en été, à savoir la plage. Le sable fin, l'écume, les vagues, cette liberté insolente que possède l'Océan. Vous pouvez tenter par n'importe quel moyen d'arrêter l'Océan, il continuera à se mouvoir inlassablement. Quoi qu'il arrive, les vagues de l'Océan sont là, bien plus puissantes que n'importe quoi, engloutissant tout pendant leur interminable course. Il a toujours été là ; il le sera toujours. Alessia en fut fascinée dès ses premières visites sur les côtes italiennes. Mais, bien évidemment, jamais la jeune femme ne s'est jointe à ces filles trop bien proportionnées pour être authentiques qui bronzent des heures durant, se retournant de temps à autres à la façon steak, ni à ces bandes jouant aux raquettes au bord de l'eau, et encore moins aux enfants faisant des constructions de sable. Non, Alessia elle, passait son temps dans l'eau, nageant contre les vagues, se reposant en se laissant porter par ces dernières. Le véritable intérêt d'aller à la plage était selon elle de pouvoir être dans l'eau. Elle ne s'est jamais sentie mieux que lorsqu'elle avait l'occasion d'être dans l'eau. Elle n'a pourtant jamais fait de natation ; faire du sport avec d'autres personnes, "créer des liens" avec l'équipe, respecter à la lettre les ordres d'un maître nageur ? Pas son genre.
Aless n'a jamais aimé les animaux, quels qu'ils soient. N'étant pas franchement affectueuse, quel point positif pourrait-elle leur trouver ? Elle n'aime pas la nature, la campagne, les insectes, la boue, non, Alessia aime la ville. Son blackberry est pour elle ce qu'un chien est pour une famille.
Aussi étrange que cela puisse paraître, la belle voue un véritable culte à sa collection de vernis, qui s'enrichit de jour en jour - en exagérant un peu, naturellement. Si vous observez ses mains, vous pourrez constater qu'Alessia a toujours une manucure/pédicure parfaite. Elle adore se vernir les ongles, jouant avec les couleurs, puis accorder ses vêtements à ses ongles. Personne n'a jamais osé se moquer d'elle, pourtant il y aurait de quoi si quelqu'un avait l'audace de s'en prendre à ses vernis afin d'observer sa réaction. De la même façon que lorsqu'elle s'occupe de ses ongles, Alessia est très soignée au niveau vestimentaire. Même si parfois les apparences semblent prouver le contraire, ses tenues sont toujours étudiées dans le détail. D'un jour à l'autre, la miss peut changer complètement de style. Elle aime tous les types de vêtements, et, à son plus grand bonheur, tout lui va.

Notre héroïne est née sous le nom d'Alessia Dafne Contini, le jour d'une certaine Saint Valentin, dans la ville réputée pour son romantisme, la belle Venise. Une enfant étant née dans la ville de l'amour, le jour de l'amour ne peut être qu'une enfant pleine d'amour, en concluez-vous sûrement. Ce n'est pourtant absolument pas la cas.

Il y a bien longtemps, alors qu'Alessia n'était qu'une petite fille passant ses journées à gazouiller et à se trainer par terre -ou la vision des enfants par Aless-, elle fut attachante. Elle était tout simplement adorable avec tout le monde ; et tout ce beau monde lui rendait bien. Surtout s'ils avaient connaissance de son histoire... A l'époque, Alessia était elle-même bien trop jeune pour la comprendre. On ne lui cacha jamais, cependant lorsqu'elle put saisir le deuxième sens du mot maîtresse, elle eut l'impression d'être trahie. Elle n'avait aucun souvenir de son père. Elle savait qu'il les avait laissées, elle et sa mère, et était partit dans un pays de l'Est dont Alessia n'aurait jamais ne serait-ce que soupçonné l'existence. Lorsqu'elle apprit qu'il y était avec une autre femme que sa mère, une femme qui, comprit-elle, avait fait énormément de mal à sa famille, il y eut comme un changement chez Alessia alors âgée de 9 ans - bien entendu nié par la petite fille. Son affection débordante cessa soudain, et chacun de ses sourires semblait forcé. Elle ne jouait plus, restant cloitrée dans sa chambre à longueur de journée, pratiquant des activités dont sa famille n'eut jamais connaissance. Intervint alors un personnage important dans son histoire. Un certain garçon du même âge qu'elle, dont la mère était une amie proche de la sienne : Alessandro [NAME]. C'était un bel italien au charme incomparable, enchaînant les amoureuses au jardin d'enfants puis les copines lorsqu'il grandit. Et évidemment, le cliché auquel tous les lecteurs s'attendaient ; Alessia en était éperdument amoureuse. Depuis leur petite enfance, ils étaient toujours ensemble : ils étaient constamment impliqués dans des 'bêtises' plus ou moins importantes, et lorsque l'un d'eux avait des problèmes, l'autre faisait tout son possible pour l'aider à s'en sortir. Il fut le premier à s'apercevoir du changement qui avait opéré en elle. Cependant, ce fut un des seuls à ne pas lui reprocher ; leur amitié n'en fut pas ébranlée. Ils furent tout de même progressivement séparés... Le succès d'Aless-mâle auprès des filles lui monta vite à la tête, et si il continuait à se montrer protecteur envers Aless-fille, il ne passait plus son temps avec la petite brune. Laquelle en souffrit énormément... Vint un beau jour où les deux jeunes gens eurent atteint leurs dix-huit ans. La petite brune était devenue une jeune femme à l'étrange chevelure rose. Son entourage s'en était étonné sans vraiment s'en soucier, et ses nouvelles fréquentations pensaient simplement à une teinture. Ce changement de couleur s'était effectué de manière progressive, sans vraiment s'expliquer. Alessia avait tout d'abord décidé de se reteindre les cheveux en brun, mais avait finalement renoncé devant l'impressionnante capacité que sa chevelure avait de repousser, faisant reparaître ce rose.
Bref, quelques mois avant l'arrivée d'Aless sur Usher, une fête avait été donnée dans la demeure des [NAME]. La conquête actuelle d'Alessandro y avait été invitée : une magnifique jeune fille à la chevelure brune, aux beaux yeux bleus et ayant des formes plutôt avantageuses. Etrangement familière... Pour la simple raison qu'elle était quasiment le sosie d'Alessia - les cheveux roses en moins. Cette dernière en fut folle de jalousie. Elle avait toujours aimé Alessandro plus qu'elle-même, et pourtant c'était cette petite garce qu'il avait à son bras et qu'il présentait à toute sa famille, présente à la fête. Peut-être était-ce un effet de sa jalousie, mais Alessia était certaine que cette Marina faisait tout son possible pour être à proximité d'Aless à chaque fois qu'elle se faisait embrasser par Aless-mâle. Elle avait même l'audace de lui jeter son regard satisfait lorsqu'il passait son bras autour de sa taille pour l'enlacer. Elle ne devait pourtant pas savoir qu'elle aimait Alessandro. Alessia avait refoulé ses sentiments tellement longtemps que personne n'aurait pu se rendre compte des sentiments qu'elle avait envers le jeune homme. Même lui ne semblait pas au courant... Ou peut-être que si ? Et il en aurait informé sa Marina, profitant de la soirée pour se moquer de la pauvre Alessia et la narguer. Mais cela ne lui ressemblait tellement pas... Elle se faisait sûrement des idées. Mais dans ce cas, pourquoi sa pétasse -excusez le langage- se comportait-elle ainsi ? Un peu plus tard dans la soirée, Alessia était montée se réfugier au premier, afin de s'éloigner de toute cette ambiance festive qui lui donnait envie de vomir. Dès qu'elle laissait son esprit divaguer un peu, elle voyait Marina et Alessandro, collés l'un contre l'autre. Ce qui se passa par la suite resta gravé dans sa mémoire, elle ne put oublier aucun détail.

« Alessia entendit alors des bruits de pas dans l'escalier. Elle se redressa, tendant l'oreille, afin d'identifier une quelconque voix. Mais personne ne parlait, et il lui sembla qu'une seule personne montait l'escalier. Elle eut un rictus mauvais en voyant apparaît Marina.

- Marina. Tu ne devrais pas être au bras de ton cher et tendre ?

Lui lança-t-elle d'une voix faussement amicale. Marina renversa la tête en arrière et partir d'un rire tout aussi faux que son ton, et répondit en faisant un pas vers Alessia ;

- Mon cher et tendre ? Comme si je pouvais réellement l'aimer !

Elle ajouta avec un sourire mesquin, faisant mine de confier un secret à Aless ;

- Tu sais qu'il a un rire franchement honteux ? Si j'étais lui, je me serais promis de ne plus jamais rire en public. Et son style... Oh mon Dieu ! Il pense vraiment être le plus bel homme d'Italie, alors qu'il ne sait même pas accorder sa chemise et son pantalon. Tout à l'heure, je l'ai même vu charmer ta chère maman... ! On m'a dit qu'elle était libre depuis que ton père s'est tapé une autre femme. Tu ne crois pas que c'est osé de la part d'Alessandro ? La différence d'âge, et tout ça...

Alessia se sentait prise de violents tremblements. Comment cette garce pouvait-elle dire ça ? N'était-elle pas sensée être en couple avec Alessandro ? Si elle proclamait de tels reproches devant Alessia, ce n'était sûrement pas pour qu'elle lui donne des conseils. Marina s'amusait à faire souffrir Alessia. De toute évidence, elle connaissait la véritable nature des sentiments qu'Aless nourrissait à l'égard d'Alessandro - ainsi que l'histoire de sa famille. Sentant la colère monter en elle, Alessia réussit toutefois à répondre froidement ;

- Tu mens. Ferme la, et tire toi.

Malheureusement pour elle... Marina resta là où elle était, reprenant ce petit air suffisant qui semblait si naturel sur son visage.

- Imagine un peu la situation ! Ta maman et ton amoureux ensemble... Tu pourrais survivre à ça, dis moi ? Personnellement, je ne pense pas. Voir la personne que j'aime sortir de la chambre de ma mère les joues encore rouges de plaisir...

Et ce fut à ce moment précis que la haine d'Alessia éclata. Elle se jeta sur Marina et serra son cou de ses deux mains, la plaquant au sol, sans vraiment savoir ce qu'elle faisait. Aveuglée par sa rage, elle serra de plus en plus fort, à tel point qu'elle ne se rendit compte que de longues secondes plus tard que le visage de Marina virait au bleu et que ses veines semblaient se mettre à gonfler. Affolée, Alessia desserra son étreinte, et se pétrifia en découvrant que la peau de la brune avait affreusement pâli, tellement que toutes ses veines étaient devenues visibles. Ses lèvres n'étaient plus colorées du même joli rose que quelques secondes auparavant. Vertes. Elles étaient vertes. Pas vert sapin, non, plutôt vert moisissure. Ses yeux étaient restés grand ouverts, et des marques noires persistaient dans son cou, là où Alessia avait placé ses mains. Cette dernière se releva brusquement et sonda la couleur de ses mains. Elles étaient aussi pâles que d'habitude. Etrangement, elle ressentait en elle un regain d'énergie, à ce moment où elle aurait dû être effondrée. Qu'est-ce qu'elle avait fait ?! Elle ne l'avait quand même pas tuée... Ce n'était pas ce qu'elle voulait... Sa colère avait dépassé toute raison, et elle s'était lancée dans une lutte qu'elle ne désirait pas mortelle... Elle se laissa tomber à genoux aux côtés de la jeune femme. Elle appela naïvement ;

- Marina... Marina ? Marina !!

Fébrilement, elle tâta son pouls, mais ne ressentit aucun battement. Des larmes se mirent à couler sur ses joues tandis qu'elle s'éloignait du corps inanimé en se traînant par terre. Elle n'était pas morte étranglée, non... Elle n'aurait pas eu ces étranges symptômes. Mais alors... ? Peut-être... En la touchant ? ... Jamais ses certitudes n'auraient pu être plus ébranlées qu'à cet instant. La porte menant à l'escalier s'ouvrit à cet instant, et Alessandro fit son entrée. Pétrifié, il observa le corps de sa bonne amie, pâlissant à vue d'œil. Puis son regard se porta sur la forme recroquevillée à côté du corps, Alessia. Elle se redressa à cet instant.

- Aless.. ? Dis moi... Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Il tentait de garder une voix calme mais ses paroles étaient à peine compréhensibles derrière ses nombreux bégaiements. Alessia se leva, ouvrit la bouche, la referma, et éclata à nouveau en sanglots. S'il savait ce qu'elle avait fait... Il la considèrerait comme étant un monstre, une tueuse aux pouvoirs bizarres. Elle ne pouvait pas lui dire ce qu'il s'était réellement passé ! Pourtant, tenter d'inventer un quelconque mensonge serait peine perdue dans le cas présent, même pour Alessia. La jeune femme bouscula donc le jeune homme, descendit les escaliers en ratant plusieurs marches dans sa précipitation et courut loin, le plus loin possible de toute personne. »

Ce même soir, un homme la contacta. Il